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Les alternatives à la fermeture ont-elles une chance ?

Le 8 janvier, le personnel de l’imprimerie de la Basler Zeitung (BaZ) a été informé que l’imprimerie cessera son activitéau 31 mars. La fermeture du site concerne 98 collaborateurs, dont 74 seront licenciés. Le journal bâlois, contrôlé parle milliardaire et UDC zurichois Christoph Blocher, sortira dès le printemps des presses de Tamedia à Zurich. 

L’imprimerie de la Basler Zeitung (BaZ) ferme ses portes. Le message n’est pas vraiment une surprise pour les quelque cent employés de la BaZ. Des rumeurs, selon lesquelles l’imprimerie fermerait à fin mars 2013, circulent déjà depuis l’automne dernier. Quant aux employés, ils envisagent des alternatives, notamment de reprendre l’entre­prise (employee buyout). Une autre possibilité consisterait à maintenir l’entreprise sur un nouveau site bâlois. Soutenu par Unia et le ssp, syndicom a organisé une manifestation spontanée le 8 janvier au soir devant la rédaction de la BaZ. Selon le site TagesWoche.ch, en cas de grève, il était prévu d’imprimer la BaZ à Zurich.

En décembre dernier, peu avant Noël, syndicom a cherché avec le président de la commission du personnel de l’imprimerie, Ralph Lange, à avoir une discussion avec le Conseil d’Etat bâlois. Lequel a assuré son soutien dans le cadre de ses possibilités.

Prolonger le délai de consultation

Le 8 janvier 2013, la fermeture a été déclarée officielle. Et un délai de consultation de deux semaines a été accordé aux employés pour qu’ils se prononcent sur un éventuel maintien de l’imprimerie. Le comité directeur a informé que le plan social de 2010 serait appliqué. Le 11 janvier, une Assemblée du personnel a décidé à l’unanimité des revendications suivantes : le délai de consultation doit être prolongé de deux semaines à deux mois et syndicom doit participer aux négociations du plan social.

« L’imprimerie BaZ a toujours existé, aussi loin que je me souvienne » : cette phrase pourrait sortir de la bouche d’autres collègues – vieux et jeunes – à l’assem­blée du personnel ou dans la rue. Le voyage vers l’incon­nu du groupe BaZ a commencé en 2010 lorsque la famille Hagemann a vendu ses actions à Tito Tettamanti et Martin Wagner. Plus tard, lorsqu’on a appris que Christoph Blocher tirait les ficelles, il est devenu clair que beaucoup de choses allaient encore changer.

« Basler Zeitung nue »

A l’arrivée du rédacteur en chef, Markus Somm, des journa­listes et photographes ont été rem­placés ou engagés à de moins bonnes conditions. L’acquisi­tion par Christoph Blocher des immeubles à l’Aeschenplatz (rédac­tion BaZ) et à la Hochberger­strasse (imprimerie) en 2012 a rendu encore plus incertain le voyage de la BaZ. Et lorsque l’automne dernier Christoph Blocher a parlé – peu après les élections au Grand Conseil bâlois – d’une « Basler Zeitung nue », les craintes se sont définitivement confirmées.

La suite

La fermeture du site concerne ainsi 98 collaborateurs, dont 74 seront licenciés. Parmi les 24 personnes qui échappent au licenciement, dix s’en iront travailler au centre d’impression Bubenberg de Tamedia, a indiqué début janvier la Basler Zeitung. Onze autres bénéficieront d’une retraite anticipée. Enfin, les trois apprentis, qui doivent achever leur formation à mi-2013, seront aussi repris par Tamedia.

Comment va évoluer la situation ? La prolongation du délai de consultation doit aider les collègues à élaborer correctement leurs alternatives. Afin que les alternatives soient efficaces, nous avons besoin de votre soutien. Veux-tu en savoir plus ? Soutenir les collègues ? Recevoir des informations régulières ? Ecris à Basel@syndicom.ch

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