Une CCT contre du travail gratuit ? NON !
Quatre rondes de négociation pour le renouvellement du contrat collectif de travail (CCT) de l’industrie graphique sont achevées. Les deux dernières auront lieu les 15 et 22 novembre. Y a-t-il encore une lueur d’espoir ?
Chaque petite concession que l’association patronale Viscom a jusqu’ici laissée entrevoir aux syndicats syndicom et syna dans les négociations a vite été relativisée. En voici un exemple concret : « Pour une augmentation des salaires minimaux, les syndicats doivent être disposés à accepter une prolongation du temps de travail hebdomadaire de deux heures à 42 heures et être prêts à négocier une diminution des suppléments pour le travail de nuit et du dimanche ! » La délégation de négociation du syndicat a dû à nouveau écouter le sempiternel refrain : « Il n’y a actuellement rien à distribuer » ou « Il en va de la survie de la branche ».
Manifestement, la revendication de prolongation du temps de travail hebdomadaire de deux heures à 42 heures a la plus haute priorité pour Viscom. Sa délégation ne s’est pas particulièrement laissé impressionner par l’argument syndical selon lequel cette « offre thérapeutique » absurde mettrait en péril près d’un millier d’emplois dans l’industrie graphique en Suisse !
Viscom a montré peu de compréhension pour le refus de principe des syndicats concernant la revendication patronale, à savoir réduire radicalement les suppléments pour le travail de nuit de 60 à 15 % et de 100 à 50 % pour le travail accompli le dimanche et les jours fériés. Cela entraînerait des pertes de salaire de plusieurs centaines de francs (parfois plus de 1000 francs) pour les personnes concernées. Et Viscom continue de faire la sourde oreille face aux deux principales revendications de syndicom et syna – une proposition se situant à mi-chemin entre développer et démanteler le CCT : reconduire l’actuel CCT sans restriction et, dans le même temps faire auprès du Conseil fédéral une demande de déclaration de force obligatoire pour l’ensemble de la branche graphique.
C’est évident : la pression des entreprises sur l’association patronale Viscom doit être augmentée. C’est pourquoi syndicom et syna ont lancé la pétition « NON à la semaine de 42 heures et aux réductions de salaire ! ». Le formulaire de pétition pour la récolte des signatures dans les entreprises peut être téléchargé sous www.syndicom.ch (dossier CCT 2013). Plus nous récolterons de signatures, plus notre position sera forte face à Viscom.
Merci de réserver la date de la conférence de branche qui aura lieu le 8 décembre 2012 à Berne. Ce jour-là, on votera notamment pour accepter ou refuser le résultat des négociations. Les futures conditions de travail dans la branche graphique sont en discussion. Exercez vos droits de participation !