Après le jour férié de la Toussaint, les trois filiales de Melisa à Locarno, Lugano et Grancia ainsi que le centre de distribution de Bedano sont restés fermés le 2 novembre. Les 28 employés ont tous perdu leur poste dans la nuit. Le syndicat tessinois SOCT (Sindacato dell’Organizzazione Cristiano Sociale Ticinese) soutient les personnes licenciées. syndicom n’est pas actif dans la branche tessinoise du livre.

La fermeture est due à des difficultés financières. Le cours élevé du franc et la forte concurrence de l’Italie proche jouent aussi un rôle, a-t-on pu entendre. Comme la direction de l’entreprise espère attirer de nouveaux investisseurs, les employés ont été licenciés dans un premier temps « à titre provisoire ». En 2010, quand Valora avait vendu Melisa à la coopérative La Pergamena, 20 emplois avaient été supprimés. Aujourd’hui, la direction de l’entreprise semble complètement déboussolée. Pour pouvoir au moins verser les salaires d’octobre à ses employés, elle a liquidé la totalité de son assortiment, à prix cassés. L’espoir de trouver un nouvel investisseur semble donc n’avoir été qu’un beau rêve. Quant à eux, les employés paient les pots cassés.

Chez Huber & Lang, après une longue période d’incertitudes, les employés licenciés en août commencent à sortir des turbulences. Au début de 2013, lors de la reprise de la maison d’édition par Lehmann Media, 25 collaborateurs seront licenciés. Dans le cadre d’une procédure de consultation, les collaborateurs ont exigé des mesures d’accompagnement pour les personnes concernées.

D’après les informations d’Andrea Pulver, de la division du personnel, 16 collaborateurs seront repris par Lehmann et trois personnes commenceront une nouvelle activité en interne dans la maison d’édition. 14 employés sont congédiés pour fin novembre ou fin décembre. Et comme exigé dans la procédure consultative, le délai de résiliation a été prolongé pour les employés de plus de 50 ans et ceux ayant plus de dix années de service. Deux personnes partent à la retraite. Les personnes licenciées qui cherchent un nouveau poste dans la branche du livre sont confrontées à un marché du travail asséché, et donc découragées. Mais celles et ceux qui conservent leur poste doivent aussi accepter des détériorations : dès 2013, leurs salaires seront nettement réduits.