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Imprimerie : mobilisation en Suisse romande !

Le 11 décembre dernier, Viscom a décidé de rompre les négociations pour le contrat collectif de travail (CCT)après que syndicom et Syna ont refusé son chantage aux 42 heures. Depuis le 1er janvier 2013, il n’y a donc plus de CCT dans notre branche et c’est désormais le Code des obligations (CO) qui s’applique, du moins en partie car certaines dispositions du CCT restent applicables malgré le vide conventionnel.

Le 10 décembre 2012, par décision de son Comité central, l’association patronale ­Viscom a rompu les négociations en vue du renouvellement du CCT. Elle lance ainsi un défi aux syndicats syndicom et syna. C’est pourquoi les membres de syndicom de l’industrie graphique décideront le 13 février, lors d’une votation générale, s’ils veulent répondre à cette provocation par des mesures de lutte. Quant à lui, le syndicat syna en décidera le 26 janvier, lors d’une conférence professionnelle.

Pour la votation générale, nous avons deux buts : atteindre non seulement une majorité de deux tiers favorable aux mesures de lutte, mais aussi une forte participation, indispensable pour faire pièce aux attaques de Viscom ! Car nous ne pourrons vraiment défendre les acquis du CCT que si les collègues des entreprises se montrent prêts à lutter. Et si nous réussissons à empêcher que les patrons sèment la division en opposant les salarié·e·s de jour à ceux de nuit, ou les imprimeries de journaux à toutes les autres.

Des mesures de lutte pour répondre à la provocation des patrons

Dans une lettre circulaire du 10 décembre 2012 adressée à ses membres, Viscom leur recommandait notamment de mettre en œuvre dès le 1er janvier 2013 (début du vide contractuel) les détériorations des conditions de travail revendiquées en vain lors des négociations du CCT. Hormis dans les imprimeries de journaux, le temps de travail hebdomadaire sans compensation de salaire devrait être relevé de 40 à 42 heures. Quant aux suppléments en espèces par heure de nuit accomplie, ils devraient être réduits dans un premier temps à 40 % dans les imprimeries de travaux de ville et à 50 % dans les imprimeries de journaux.

D’après les informations que syndicom a reçues jusqu’à présent des entreprises, les membres de Viscom ont réagi très différemment à ses revendications. Le comité directeur de Haller & Jenzer à Burgdorf (BE) a voulu augmenter immédiatement le temps de travail hebdomadaire à 42 heures. Mais la commission d’entreprise a catégoriquement refusé cette exigence et récolté des signatures parmi les employés : toutes les personnes concernées ont soutenu l’avis de la commission d’entre­prise. A la suite de quoi le comité directeur a dû renoncer à ses velléités de démantèlement. Chapeau à vous !

Quant à la commission d’entreprise de OF Sicherheitsdruck à Zurich, elle a rejeté, dans une prise de position courageuse, les négociations relatives à une détérioration des conditions de travail.

La résistance paie

Lors des négociations, Ziegler Druck à Winterthour et Vogt-Schild à Derendingen (SO) se sont révélés ardents partisans d’une détérioration des conditions de travail. Ziegler Druck a annoncé vouloir réduire à 40 %, dès le 1er mars 2013, les suppléments payés en espèces par heure de nuit accomplie ; puis à 30 % dès le 1er janvier 2014. La semaine de 40 heures devrait toutefois être maintenue. Le 26 janvier, les personnes concernées décideront de la suite lors d’une assemblée d’entreprise.

Vogt-Schild prévoit exactement le contraire : « seule » l’augmentation du temps de travail à 42 heures doit être mise en œuvre au 1er avril 2013. Ce qui est intéressant dans cette communication, c’est que la semaine de 42 heures entraîne la suppression de 3 ou 4 postes de travail… L’argu­ment principal que les syndicats avaient donné contre la prolongation du temps de travail lors des négociations se voit donc confirmé pour la première fois ! Au moment de l’impression de ce journal, aucune décision définitive n’a toutefois été prise dans les deux entreprises.

Nous sommes très heureux que de nombreuses imprimeries – notamment de la Suisse romande, du Nord-Ouest et centrale – aient informé leurs employés que les dispositions de la CCT 2009-2012 continueraient à s’appliquer. Nous espérons que cela contribuera à amener Viscom à faire des concessions…

VOTATION GENERALE

Il s’agit d’une votation par correspondance.

Les bulletins de vote arriveront fin janvier dans les boîtes aux lettres et doivent être retournés sous pli à la Centrale pour le 13 février au plus tard.

• Pourquoi Viscom a-t-elle rompu les négociations ?

• Qu’est-ce que cette situation signifie concrètement ?

• Quelles différences y a-t-il entre le CCT et le CO ?

• Quels sont les risques pour nos conditions de travail ?

• Quels sont nos droits dans une telle situation et ceux de l’entreprise ?

• L’employeur peut-il faire ce qu’il veut, comme il veut ?

• Comment retrouver la protection du CCT ?

• Quelles actions le syndicat met-il en place ?

Nous vous proposons de répondre à ces questions – que nous nous posons tous et toutes – lors de séances d’information organisées dans toute la Suisse romande.

Venez nombreux pour vous informer de vos droits en cette période de vide conventionnel. Afin de permettre à chacun de participer malgré les différents horaires en vigueur dans les entreprises, nous organisons un accueil apéro dès 17 h et commencerons les assemblées à 18 h.

Jura : 30 janvier, Café du Jura à Bassecourt, de 17 h à 20 h

Valais : 31 janvier, secrétariat de syndicom à Sion, de 17 h à 19 h

Fribourg : 31 janvier, secrétariat de syndicom, de 17 h à 19 h

Neuchâtel : 7 février, secrétariat de syndicom, de 17 h à 20 h

Vaud : 8 février, salon 2, Buffet de la Gare à Lausanne, de 17 h à 20 h

Genève : 6 février à 18 h, aux Terreaux-du-Temple 6 (locaux de la CGAS), 3e étage


Ordre du jour

1. Accueil

2. Bienvenue

3. Qu’est-ce qu’un contrat collectif de travail (CCT) ?
D’où vient-il, à quoi sert-il, comment fonctionne-t-il ?

4. Sans CCT, le Code des obligations (CO) s’applique
Comparatif entre le CO et le CCT

5. Résumé des négociations CCT : Rappel des revendications syndicales et patronales • Climat des négociations • Rupture des négociations par Viscom • Position de syndicom.

6. Situation depuis le 1er janvier 2013 : Qu’est-ce qui change ?

7. Vos droits et les droits de votre employeur : Que peut faire votre employeur, que ne peut-il pas faire ? Comment se défendre ?

8. Changer la situation pour se protéger : Oui, mais comment ?

9. Questions-réponses

10. Divers

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