Comme on nous parle
Dans le monde du travail, les rapports hiérarchiques peuvent être d’une grande violence. Ils le sont d’autant plus quand une personne salariée d’une entreprise de communication qui ne sait pas communiquer reçoit une menace de licenciement dont la violence du ton est redoublée par l’approximation grammaticale. Après une période d’arrêt-maladie, et en dépit d’un certificat médical envoyé mais non en recommandé, le service des Ressources humaines (RH), qui dit ne pas l’avoir reçu, indique devoir prendre, sans préavis, des mesures proactives. Dans leur lettre, dont le sujet est « avis de travailler », les RH indiquent ainsi (les fautes d’orthographe et de grammaire ont été laissées telles quelles) : « A l’accord de cette situation nous interprétons ton absence come absence sans excuse. Cet pour cette raison, que nous avons cessé proactivement ton paiement de salaire pour [le mois en cours]. Nous espérons de recevoir un certificat médical réactive jusqu’au [XX de ce mois] autrement nous seront obligés de résilier le contrat d’emploi de suite. Au cas où tes raisons de ton absence sont justifiées nous nous privons des démarches de législation de travaille. La communication manquant n’est quand même pas acceptable ». (YS)